Bien saisir ses écritures de ventes
La vente de marchandises, de produits finis ou de prestations de service constitue l’une des principales entrées de trésorerie pour une entreprise. Plus l’encaissement des factures émises lors de ces opérations est rapide, mieux la trésorerie se portera. Afin de déterminer le revenu de l’entreprise à un instant T, il est nécessaire d’enregistrer ces transactions financières à chaque vente d’un bien ou à la fin d’une prestation, et ce, par la saisie des écritures de vente.
Écritures de ventes, mode de saisie
Une entreprise réalise un chiffre d’Affaires à la fin d’une prestation ou à la réalisation d’une vente. Or, l’entrée de trésorerie n’est réelle que lors d’une rentrée d’argent effective, enregistrée dans sa caisse ou au niveau de son compte bancaire. Selon les conditions commerciales figurant sur le contrat de vente, le paiement peut se faire au comptant ou de manière différée, à une date d’échéance convenue à l’avance. Si pour le premier cas, le revenu est immédiat, pour le second, celui-ci ne sera réel qu’à l’encaissement de la facture.
Quelles que soient les conditions commerciales appliquées, les écritures de vente à travers des saisies adaptées permettent d’enregistrer la comptabilité réelle en fonction de la nature de ces opérations. En règle générale, cet enregistrement doit comporter trois éléments à savoir :
- Le CA réalisé par la vente (ce Chiffre d’Affaires correspond au montant hors taxe du produit)
- La TVA (taxe sur la valeur ajoutée octroyée à l’État)
- Le montant du paiement client (TTC)
Écritures de ventes, applications
La saisie des écritures de vente dépend des conditions de paiement convenues lors de la réalisation d’une vente.
Règlement au comptant
Si une entreprise réalise la vente de marchandises d’un montant HT (Hors Taxe) de 10 000 euros auprès d’un client et que le règlement se fait au comptant par chèque, voici ce qu’il faut retenir. Le compte d’actif en banque sera débité de 12 000 euros et le compte produit sera crédité de 10 000 euros. Le compte TVA collectée 445717 sera crédité de 2 000 euros si le taux de la TVA retenu est de 20%. L’écriture de cette vente se fera donc comme suit :
Compte | Débit | Crédit |
---|---|---|
512 (Banque) | 12 000 € | |
707 (Ventes de marchandises) | 10 000 € | |
411717 (TVA collectée) | 2 000 € |
Dans ce cas de paiement au comptant, un parfait équilibre entre le crédit et le débit total est enregistré.
Règlement en différé 45 jours fin de mois
Pour une même transaction, avec une vente de marchandise d’un montant HT de 10 000 euros, mais avec un paiement correspondant à 45 jours fin de mois, l’écriture se fera de cette manière : le compte client sera débité de 12 000 euros et le compte produit sera crédité de 10 000 euros. Le compte TVA collectée 445717 sera crédité de 2 000 euros si le taux de la TVA retenu est de 20%.
Dans cette écriture comptable, le compte client (411) est un compte intermédiaire qui sert de transit entre l’émission de la facture (réalisation d’une vente) et la rentrée d’argent effective après règlement de la part du client. La saisie comptable correspond à ceci :
Compte | Débit | Crédit |
---|---|---|
411 (Clients) | 12 000 € | |
707 (Ventes de marchandises) | 10 000 € | |
411717 (TVA collectée) | 2 000 € |
À l’issue de l’encaissement de la facture par un virement bancaire, le compte 411 (client) sera crédité de la somme de 12 000 euros tandis que celui du compte 512 (banque) sera débité de cette somme. Dans ce deuxième cas, le compte client n’est soldé qu’une fois le virement de la facture perçu.
La tenue de ces écritures de vente peut devenir plus complexe lorsque d’autres paramètres liés à la transaction comme les acomptes ou le paiement partiel doivent être pris en considération.